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    Les marais d'Harchies sont situés au sud de la Belgique, près de Mons et de la frontière française, en Wallonie. C'est un site naturel d'importance majeure pour la conservation de la faune et de la flore, classé comme zone humide "Ramsar". Pour y accéder depuis le nord de la France, le plus simple est de prendre l'autoroute A2 en direction de Mons et de Bruxelles, puis la sortie vers Dour / Tertre / Hautrage (c'est la première après la frontière). Deux parkings permettent de laisser son véhicule près des marais, je vous conseille celui du CRIE d'Harchies, c'est le plus tranquille.

    Je suis allée pour la première fois aux marais d'Harchies le 9 février 2022, dans l'espoir d'y observer les Cygnes de Bewick qui y était signalés depuis plusieurs semaines. Pas de chance, ils avaient été vus le 7 février mais semblaient avoir déserté les lieux depuis…

    A l'arrivée, près du parking, j'ai pu faire connaissance avec une belle troupe de Bernaches nonnettes (Branta leucopsis), une espèce que l'on voit peu en France (sauf sous sa forme domestiquée dans certains parcs urbains). La Bernache nonnette est une oie d'assez petite taille, qui se reproduit dans l'arctique (Russie et Scandinavie) et hiverne en Europe de l'Ouest (surtout Ecosse, Danemark, Allemagne, Pays-Bas et Belgique). Elle est observée régulièrement à Harchies, principalement d'octobre à mars.

    Le marais d'Harchies

     

    Le marais d'Harchies

     

    Le marais d'Harchies

     

    Les marais d'Harchies sont accessibles gratuitement toute l'année et à toute heure du jour. Des sentiers permettent de parcourir le site (circuit d'environ 6,5 km). Sept observatoires sont à la disposition des visiteurs pour admirer la faune sans la déranger. Au départ du sentier, j'ai été accueillie par un Rougegorge familier (Erithacus rubecula) qui ne s'est pas fait prier pour poser devant mon objectif.

    Le marais d'Harchies

     

    L'Orite à longue queue (Aegithalos caudatus) de la photo suivante semble elle aussi prendre la pose, mais ce n'est qu'une illusion. Pour faire une belle photo de Rougegorge, souvent un seul déclenchement suffit. Pour les Mésanges à longue queue, que l'on appelle maintenant "orites" car ce ne sont pas de vraies mésanges, la plupart des clichés partent à la poubelle et il faut vraiment être persévérant et chanceux pour leur tirer le portrait. En effet, ces mignons petits oiseaux ne tiennent pas en place et se nourrissent souvent haut dans les arbres.
     

    Le marais d'Harchies

     

    Le petit groupe d'Orites à longue queue se trouvait tout près d'un observatoire donnant sur un des étangs. Sur cet étang, beaucoup de canards. Cependant la plupart étaient loin ou à contre jour. J'ai ramené ces deux clichés de canards plongeurs. 

    Le premier est un Fuligule morillon (Aythya fuligula), reconnaissable à à son œil jaune vif et à sa petite huppe. Je pense qu'il s'agit d'un jeune mâle qui n'a pas encore le plumage noir et blanc caractéristique du mâle adulte en plumage nuptial.

    Le marais d'Harchies

     

    Le deuxième est une femelle de Fuligule milouin (Aythya ferina). Je suis assez contente de cette photo, car à chaque fois que je vois des Fuligules milouins, ils sont loin et en train de dormir, la tête cachée dans les plumes. Les couleurs du plumage de la femelle, moins vives que celles du mâle, présentent cependant le même schéma. La tête est brune, la poitrine également mais avec une nuance plus foncée, le dos et les flancs sont gris brunâtre assez clair.

    Le marais d'Harchies

     

    Un des sentiers longe un marais arboré du plus bel effet si l'on veut s'amuser à photographier les reflets (surtout par beau temps, j'ai plutôt eu de la chance ce jour là car les prévisions météo étaient assez incertaines).

    Le marais d'Harchies

     

    Durant ma visite, j'ai parcouru tous les sentiers des marais. Entre plusieurs tentatives infructueuses pour photographier les passereaux, je me suis arrêtée à un nouvel observatoire, où un Canard chipeau (Mareca strepera) faisait sa toilette. Peut-être m'a-t-il entendu car il est parti se cacher dans les roseaux. Contrairement à la plupart des espèces de canard, chez le Canard chipeau le mâle n'est pas très coloré. Son plumage est dans les tons gris. La femelle quant à elle ressemble à celle du Canard colvert, donc niveau couleur c'est assez discret aussi.

    Le marais d'Harchies

     

    Avant de quitter les marais, j'ai refait un tour vers les plus grands étangs, au cas où les Cygnes de Bewick seraient réapparus. Cela m'a permis d'observer les activités d'un groupe de Fuligules milouins au bord de la roselière. On distingue bien les mâles des femelles, même de loin.

    Le marais d'Harchies

     

    Le Canard souchet (Spatula clypeata) est une des espèces emblématiques des marais d'Harchies. On l'y observe quasiment toute l'année. J'en ai vu des dizaines lors de ma visite, en train de s'alimenter en tournant sur eux-mêmes la tête sous l'eau. Cette technique très particulière leur permet de récupérer des aliments en filtrant l'eau à l'aide de leur bec en forme de spatule. Ce beau mâle se trouvait non loin du sentier.

    Le marais d'Harchies

     

    Je n'ai pas ramené énormément de photos lors de cette première visite aux marais d'Harchies. J'ai surtout fait connaissance avec les lieux, qui sont un véritable havre de paix pour les oiseaux et la nature en général.

    Je tiens à remercier Philippe qui m'a fait connaître cet endroit grâce à son blog. Je reviendrai, ce n'est qu'à deux heures de route de chez moi !


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    Une ville, traversée par un cours d'eau, quoi de mieux pour observer une faune peu farouche, habituée aux humains ? C'est ce que nous avons fait lors de notre séjour à Gand en mai 2019, depuis les berges de la Lys et pendant la visite de la ville en bateau.

    Les espèces ne sont pas très nombreuses, mais l'avantage c'est qu'on peut les voir de près, vaquer à leurs occupations. Pour commencer voici un Grèbe huppé (Podiceps cristatus) revêtu de son plumage nuptial. Nous en avons vu un autre sur son nid, en train de couver, caché derrière la végétation.

    Ornithologie urbaine sur les quais de la Lys

     

    Tout au long de la rivière, que ce soit vers le château des Comtes de Flandre ou à l'opposé, en route vers le Musée des Beaux-Arts, des Foulques macroules (Fulica atra) s'occupent de leur progéniture. Le mois de mai est idéal pour observer la vie de famille de ces oiseaux, des petits encore au nid, à peine sortis de l'œuf, aux juvéniles qui ont déjà perdu le duvet hirsute et l'aspect grotesque des bébés. Comme on le voit sur les photos, les foulques sont des parents très attentifs. Leur sens de la famille ne s'arrête pas là. Bien souvent les jeunes de la première nichée de l'année aident leurs parents à s'occuper de la couvée suivante.

    Ornithologie urbaine sur les quais de la Lys

     

    Ornithologie urbaine sur les quais de la Lys

     

    Ornithologie urbaine sur les quais de la Lys

     

    Ornithologie urbaine sur les quais de la Lys

     

    Ornithologie urbaine sur les quais de la Lys

     

    Ornithologie urbaine sur les quais de la Lys

     

    Ornithologie urbaine sur les quais de la Lys

     

    Ornithologie urbaine sur les quais de la Lys

     

    Le Grand Cormoran (Phalacrocorax carbo) est un autre oiseau au plumage noir, souvent observé sur les cours d'eau y compris en ville. C'est un très bon pêcheur qui se nourrit exclusivement de poisson.

    Ornithologie urbaine sur les quais de la Lys

     

    Ornithologie urbaine sur les quais de la Lys

     

    Ornithologie urbaine sur les quais de la Lys

     

    Pour les Canards colverts (Anas platyrhynchos), le printemps est aussi la saison de la reproduction. Contrairement aux foulques, chez qui les deux parents couvent et s'occupent des poussins, les canes s'occupent seules des canetons. Ces derniers sont pourtant très mignons.

    Ornithologie urbaine sur les quais de la Lys

     

    Ornithologie urbaine sur les quais de la Lys

     

    La dernière espèce que nous avons photographiée est la Bernache du Canada (Branta canadensis). Comme son nom l'indique, cette oie de grande taille n'est pas originaire de Belgique. Elle fut introduite en Angleterre dès le XVIIe siècle, comme oiseau d'ornement et pour la chasse. Buffon mentionne aussi que la Bernache du Canada se reproduisait en grand nombre dans le parc du château de Versailles du temps de Louis XIV. Mais c'est au XXe siècle que les introductions furent les plus nombreuses en Europe continentale. Dorénavant, la Bernache du Canada fait  partie de l'avifaune belge et européenne, à l'instar de la Perruche à collier et de l'Ouette d'Egypte. 

    Ornithologie urbaine sur les quais de la Lys

     

    Ornithologie urbaine sur les quais de la Lys

     

    Ornithologie urbaine sur les quais de la Lys

     

    Dans le prochain article, nous retrouverons des bernaches, mais cette fois une espèce européenne, toujours en Belgique, dans une réserve naturelle de Wallonie…


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    La ville de Gand se trouve au nord de la Belgique, dans la province de Flandre-Orientale, entre Anvers et Bruges. Un peu éclipsée au niveau touristique par cette dernière, Gand vaut pourtant le détour et mérite qu'on s'y attarde quelques jours.

    Le centre historique de Gand est bâti sur les rives de la Lys, non loin de son confluant avec l'Escaut. La ville se développa au Moyen-Age grâce au commerce du drap de laine. En effet les plaines inondables de la région étaient très favorables à l'élevage du mouton. Cette industrie se développa tellement qu'on faisait venir de la laine depuis l'Angleterre. Une promenade en bateau sur la Lys est un bon moyen de découvrir la ville et son histoire. Les façades richement décorées rappellent la prospérité passée de Gand. Cependant la ville a gardé son dynamisme : son économie ne dépend pas que du tourisme, et son université est une des plus importante de Belgique. Aux beaux jours, sur les quais de la Lys, les étudiants côtoient les touristes. Pour ceux qui se posent la question, les photos ont été faites fin mai 2019, à l'époque où le masque n'était pas encore un accessoire indispensable pour sortir…
     

    Un week-end à Gand

     

    Un week-end à Gand

     

    Un week-end à Gand

     

    Un week-end à Gand

     

    Le château des Comtes de Flandre figure en bonne place sur la liste des monuments à visiter à Gand. Construit au XIIe siècle, c'est un des châteaux médiévaux les mieux conservés de Belgique. Cette forteresse fut le témoin de l'histoire tumultueuse de la ville. Au XVe siècle, les Comtes de Flandre se firent construire un palais plus confortable, aujourd'hui disparu. C'est dans ce palais que naquit l'empereur Charles Quint, le 24 février 1500. Ses parents étaient Philippe de Habsbourg, comte de Flandre et Jeanne de Castille, fille des rois catholiques Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon. Charles Quint passa peu de temps en Flandre, il avait un empire à gérer, mais il s'installa cependant au château fort pour diriger la répression contre les émeutes de 1539 et démontrer son autorité.

    Un week-end à Gand

     

    Un week-end à Gand

     

    La cathédrale Saint-Bavon (au centre de la photo ci-dessous) mérite aussi une visite, en particulier pour y admirer le retable de l'Agneau mystique, œuvre des frères Hubert et Jan van Eyck. Le retable est habituellement présenté au public dans l'ancien baptistère de la cathédrale. Lors de notre visite en 2019, il était en cours de restauration et se trouvait au musée des Beaux-Arts de Gand, où nous avons pu l'admirer mais pas le photographier. Cette œuvre magistrale, achevée en 1432, marque la transition entre la peinture médiévale et la peinture de la renaissance. Le retable de l'Agneau mystique détient aussi le record de l'œuvre d'art la plus volée de l'histoire. Un des panneaux latéraux, subtilisé en 1934 par le sacristain de la cathédrale, n'a d'ailleurs jamais été retrouvé. Il a été remplacé par une copie.
     

    Un week-end à Gand

     

    Un week-end à Gand

     

    Un week-end à Gand

     

    Dans le prochain article, je vous présenterai la faune aquatique rencontrée au cours de nos promenades sur la Lys, à pied ou en bateau. 


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    Les quelques heures que j'ai passées à Nieuwpoort sur la côte belge, par une froide journée de décembre, ont été riches en observations, toutes faites avec une belle proximité. Les deux rives du fleuves Yser sont intéressantes : au sud, ce sont des quais aménagés, alors qu'au nord c'est une réserve naturelle. Faute de temps, je n'ai parcouru que le côté sud. Dès mon arrivée, comme je l'ai raconté dans le précédent article, je me suis approchée du bord des quais. Outre les Courlis cendrés que je vous ai déjà montrés, d'autres limicoles plus petits profitaient de la basse mer pour fouiller la vase à la recherche de leur pitance.

    Impossible à confondre (surtout de si près), espiègles et bruyants, voici tout d'abord les Huitriers pies (Haematopus ostralegus), avec leur plumage noir et blanc, leur long bec orange et leurs yeux rouges. L'Huitrier pie vit à l'année sur les côtes belges, grâce aux températures relativement douce de la région (il gelait quand même ce jour là mais ça ne semblait pas les déranger).

    Observer les oiseaux à Nieuwpoort

     

    Observer les oiseaux à Nieuwpoort

     

    Observer les oiseaux à Nieuwpoort

     

    Il y avait aussi quelques Chevaliers gambettes (Tringa totanus), plus petits, plus discrets et moins colorés, surtout en plumage hivernal. On les distingue des autres limicoles de taille similaire grâce à leurs pattes oranges et à la base du leur bec de la même couleur orange (quand ce dernier n'est pas recouvert de vase). Le Chevalier gambette est le plus commun des limicoles de taille moyenne en Europe de l'Ouest. On le rencontre toute l'année sur le littoral de Belgique. L'hiver, son plumage est assez terne : gris-brunâtre sur le dessus, blanc légèrement tacheté de brun sur le dessous. En plumage nuptial, son plumage est plus foncé et fortement tacheté, et les pattes sont rouge vif.

    Observer les oiseaux à Nieuwpoort

     

    Observer les oiseaux à Nieuwpoort

     

    Observer les oiseaux à Nieuwpoort

     

    Parmi les autres oiseaux présents, de nombreuses Mouettes rieuses (Chroicocephalus ridibundus) - voir la sur la photo ci-dessous - mais aussi des Canards colverts, des Foulques macroules, des Tournepierres à collier, des Goélands argentés, et plus loin, sur l'autre rive de l'Yser, des Tadornes de Belon, des Goélands marins, etc.

    Observer les oiseaux à Nieuwpoort

     

    Il était maintenant temps de rejoindre l'extrémité de l'estacade, où depuis plusieurs jours était observée la Mouette de Ross. Ci-dessous l'estacade nord, de l'autre côté de l'estuaire, vue de son pendant du côté sud. On distingue les pécheurs à la ligne, et sur la droite de la photo, un appareil photo sur trépied, appartenant certainement à un passionné d'oiseaux.
     

    Observer les oiseaux à Nieuwpoort

     

    Ici aussi, au pied de la jetée, les Huitriers pies assuraient l'animation, et permettaient de patienter sans trop ressentir le froid glacial.

    Observer les oiseaux à Nieuwpoort

     

    Les ornithologues présents avaient disposé quelques crevettes et des morceaux de poisson frais sur la rambarde, pour attirer la petite mouette venue du Grand Nord. Ce n'était pas pour déplaire aux Tournepierres à collier (Arenaria interpres), particulièrement familier par ici. 

    Observer les oiseaux à Nieuwpoort

     

    Observer les oiseaux à Nieuwpoort

     

    En attendant l'apparition de la Mouette de Ross, on photographiait un peu tout ce qui bougeait. Ces élégantes mouettes noires et blanches sont des Mouettes tridactyles (Rissa tridactyla) de premier hiver (ce qui n'est pas forcément évident quand on ne connaît l'espèce qu'en plumage adulte, avec le bec jaune). La Mouette tridactyle est une espèce typique des falaises côtières. On la trouve rarement dans les terres.

    Observer les oiseaux à Nieuwpoort

     

    Observer les oiseaux à Nieuwpoort

     

    Observer les oiseaux à Nieuwpoort

     

    Ici aussi, des Mouettes rieuses. Après tout nous sommes au pays de Gaston Lagaffe. Par rapport à la Mouette tridactyle, la Mouette rieuse a le bec et les pattes rouges, que ce soit en plumage hivernal ou nuptial. Les immatures ont les pattes rose chair, alors que chez la tridactyle, les pattes sont noires quelque soit l'âge de l'oiseau. Niveau taille, la tridactyle est un peu plus grande que la rieuse, mais ce n'est pas évident à apprécier sur le terrain, surtout en vol.

    Observer les oiseaux à Nieuwpoort

     

    Après ces belles observations, et quelques dizaines de photos de la Mouette de Ross, mes pieds gelés m'ont rappelée à l'ordre. Je me suis alors dirigée vers le centre ville pour trouver un endroit où boire un café et manger quelque chose de chaud. Sur le chemin, j'en ai profité pour photographier ce Grand cormoran (Phalacrocorax carbo) accompagné de Mouettes rieuses. J'ai encore pu apprécier la richesse ornithologique du lieu en jetant un œil de l'autre côté du fleuve, où j'ai aperçu de multiples oiseaux : vanneaux, gravelots, pluviers, huîtriers, pluviers, etc.

    Observer les oiseaux à Nieuwpoort

     

    A l'extrémité du port, des Choucas des tours (Coloeus monedula) se nourrissaient sur une pelouse. C'est toujours plaisant de pouvoir approcher des corvidés à quelques mètres sans qu'ils ne s'envolent, cela prouve qu'en certains lieux ces espèces si intelligentes ne sont pas persécutées.

    Observer les oiseaux à Nieuwpoort

     

    Observer les oiseaux à Nieuwpoort

     

    Nous allons rester encore un peu en Belgique : dans les prochains articles, je vous emmènerai visiter la ville de Gand, toujours en Flandre, mais dans les terres.


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    Le 22 décembre 2021, je suis allée à Nieuwpoort sur la côte belge, pour voir une célèbre mouette sibérienne, dont je vous ai déjà montré les photos en fin d'année dernière. Cependant la Mouette de Ross n'est pas la seule espèce que j'ai ajoutée à mon album photo ce jour là. En quittant le parking, je me suis dirigée vers les quais, ne sachant pas trop où se trouvait la fameuse mouette. Nieuwpoort est construit sur l'estuaire de l'Yser, le seul fleuve côtier de Belgique. Côté sud, les berges sont aménagées, tandis que côté nord c'est une réserve naturelle.

    Quand je suis arrivée, c'était marée basse, une chance, car plusieurs limicoles fouillaient la vase pour trouver leur déjeuner, tout près du quai. Parmi eux, quelques Courlis cendrés (Numenius arquata), qui sortaient du lot par leur grande taille et leurs cris puissants. J'ai saisi l'occasion de faire une série de photos, une aubaine, car si j'avais déjà observé l'espèce au Parc ornithologique du Teich et à Saint-Valery-sur-Somme, y compris en grand nombre, ils étaient toujours trop loin pour faire de belles photos.

    Le Courlis cendré est le plus grand des limicoles européens. En hiver, on ne peut pas le confondre avec une autre espèce, car son cousin le Courlis corlieu passe la mauvaise saison en Afrique. Le Courlis cendré a un plumage brun tacheté sans caractère particulier, et un long bec recourbé vers le bas. Le Courlis corlieu est un peu plus petit, son bec est plus court et il possède un sourcil pâle assez visible.

    Rencontre avec les Courlis cendrés sur la côte belge

     

    Rencontre avec les Courlis cendrés sur la côte belge

     

    Rencontre avec les Courlis cendrés sur la côte belge

     

    Le bec du Courlis cendré lui permet d'accéder à des sources de nourriture impossible à atteindre pour des oiseaux au bec plus court, par exemple dans des anfractuosités de rocher ou en profondeur dans la vase. Les femelles ont un bec en général nettement plus long que les mâles, ceci leur permet de ne pas être en concurrence pour les proies capturées. Les Courlis cendrés se nourrissent de toutes sortes d'invertébrés : crabes, vers, coquillages, insectes, etc.

    Rencontre avec les Courlis cendrés sur la côte belge

     

    Rencontre avec les Courlis cendrés sur la côte belge

     

    Rencontre avec les Courlis cendrés sur la côte belge

     

    Rencontre avec les Courlis cendrés sur la côte belge

     

    Rencontre avec les Courlis cendrés sur la côte belge

     

    Rencontre avec les Courlis cendrés sur la côte belge

     

    Après ces belles observations de Courlis cendrés, j'ai poursuivi ma route vers l'extrémité de l'estacade, non sans avoir photographié au passage d'autres espèces plus communes (ou plus facile à observer de près), que je vous montrerai dans le prochain article. La journée avait bien commencé, même si je n'arrivais pas à voir la Mouette de Ross, je n'aurais pas fait le déplacement pour rien !


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