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    J'ai atterri un peu par hasard sur la plage de La Brée-les-Bains en cette fin d'après-midi de janvier 2022 (enfin il était à peine 16 h mais le soleil se couche tôt à cette saison). La Brée-les-Bains est une petite commune située sur la côte nord de l'île d'Oléron, en Charente-Maritime. Son principal point d'intérêt est sa grande plage de sable fin.

    Comme il n'y avait pas grand monde niveau humain, à part quelques locaux qui promenaient leur chien ou sortaient les enfants après l'école, j'ai pu profiter des oiseaux hivernants qui fréquentent la plage à cette saison. Les Bécasseaux sanderlings (Calidris alba) étaient les moins farouches. J'ai pu les voir d'assez près en restant les attendre au bord des flaques d'eau laissées par la marée descendante. Leur plumage hivernal très clair et les couleurs pastel du sable et des rochers m'ont permis de compenser le manque de lumière. On voit souvent les Bécasseaux sanderlings en groupe à la limite de l'eau, suivant les vagues en trottinant pour se nourrir des invertébrés découverts par le retrait de la mer. Ici la mer était loin, les Bécasseaux sanderlings (pas très nombreux) se comportaient un peu différemment, en sondant tranquillement le sable au bord des flaques.

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Les Bécasseaux sanderling étaient accompagnés de quelques Grands Gravelots (Charadrius hiaticula), plus difficiles à mettre en valeur lorsqu'il n'y a pas de soleil. J'ai aussi croisé des Tournepierres à collier (Arenaria interpres), et au loin des Pluviers argentés et quelques Bécasseaux variables.
     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Par contre je n'ai pas pu approcher la troupe de Bernaches cravants (Branta bernicla) posée à l'autre extrémité de la plage. Elles étaient aussi farouches que celles vues près de la Pointe de Chassiron plus tôt dans la journée.

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Avant de partir, je ramène un souvenir coloré des cabines de plage. L'île d'Oléron est grande, c'est même la plus grande des îles de France métropolitaine après la Corse. En une journée, je n'ai pas tout visité, surtout que j'ai passé mon temps avec les oiseaux sur les plages. Peut-être aurai-je l'occasion d'y retourner un jour…

    Sur la plage, avec les Bécasseaux


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    On quitte le phare de Chassiron pour explorer un peu la côte nord-est de l'île d'Oléron, face au pertuis d'Antioche, ce détroit au drôle de nom qui sépare Oléron de l'île de Ré et qui mène aux ports de La Rochelle et de Rochefort. Il serait appelé ainsi depuis les croisades, car les croisés originaires de Saintonge l'empruntaient pour se rendre en Terre Sainte. La balise qui indique aux marins l'entrée du pertuis porte aussi ce nom, de même que le rocher sur lequel elle est construite. La balise d'Antioche est équipée d'un feu depuis 1925.

    Marée basse à Oléron

     

    Les oiseaux profitent des flaques laissées par la mer entre les roches calcaires, restes des falaises rongées par la mer. Il n'y a pas vraiment de quoi les approcher sans se faire voir, alors pas de gros plans pour cette fois. Quelques Aigrettes garzettes (Egretta garzetta) pêchent tandis que plus de 70 Bernaches cravants (Branta bernicla) barbottent. J'ai trouvé ces dernières bien plus farouches qu'à La Rochelle ou à Ploumanac'h.

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

    Sur cette partie de la côte de l'île d'Oléron, la plage n'a rien de classique : ni sable, ni galet, mais une sorte de plate-forme de calcaire érodée, percé de trous et de crevasses. Ce sol tourmenté retient l'eau de mer dans ses parties les plus basses. Pour qui sait observer, ce milieu grouille de vie. On trouve aussi des murets de pierres, vestige d'écluses à poissons, une particularité de l'île, dont plusieurs sont encore en activité. Une écluse à poissons est un dispositif très astucieux de pêche traditionnelle : des murets sont construits sur l'estran, et l'écluse est fermée par une grille. Lorsque la mer monte, elle recouvre l'écluse et les poissons y pénètrent. Lorsqu'elle se retire, les poissons se retrouvent pris au piège derrière la grille, il n'y a plus qu'à les ramasser.

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

     Marée basse à Oléron

     

    En haut de la plage, on retrouve quelques passereaux communs, que l'on rencontre aussi dans nos jardins : un Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros), un Moineau domestique (Passer domesticus) et un Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes). Un Faucon crécerelle fait un passage rapide, je n'ai pas le temps de le photographier.
     

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

    En quittant le parking pour aller explorer la côte sud de l'île en voiture, je rencontre quelques Hérons garde-bœufs (Bubulcus ibis) qui cherchent leur pitance dans l'herbe. Ceux-là je ne les ai pas encore dans mon jardin !

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

    Sur la côte sud, je ne verrai pas grand chose niveau oiseau. Par contre les paysages sont vraiment sauvages. Après avoir traversé une partie de l'île, je finirai ma journée à Oléron sur une plage de sable, en compagnie d'autres oiseaux que vous pourrez découvrir par ici dans quelques jours.


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    Il y a deux ans, début janvier 2022, je suis allée faire un tour à l'île d'Oléron en Charente-Maritime. C'était une de ces journées à l'atmosphère de fin du monde, où l'on a l'impression que le soleil va se coucher dans moins de dix minutes même s'il n'est que midi. Seule au monde sur la plage de la pointe de Chassiron, à l'extrémité de l'île, j'ai fini par trouver un peu de lumière et un compagnon à plumes qui s'est prêté à la photographie.

    Le Pluvier du phare de Chassiron

     

    J'ai ainsi passé plus d'une demi-heure au côté de ce Pluvier argenté (Pluvialis squatarola) qui vaquait à ses occupations et profitait de la marée basse pour trouver de quoi se nourrir. Bon pas trop près quand même, car je ne voulais pas le faire s'envoler. Beaucoup moins grégaire que le Pluvier doré, le Pluvier argenté s'observe souvent seul ou en petit groupe, presque exclusivement sur le littoral. En hiver son plumage est assez terne (bien dans l'ambiance de cette journée). J'ai d'ailleurs mis un certain temps avant de le repérer. Il se nourrit d'invertébrés (crustacés, mollusques, vers marins…). Quand vient le printemps, il revêt son plumage nuptial, beaucoup plus contrasté : le dessous et la face noires sont séparés du dessus argenté par une bande blanche qui part des sourcils et descend le long de la nuque et de la poitrine. C'est à ce moment-là, vers les mois de mai ou juin, que les Pluviers argentés nous quittent pour aller se reproduire dans la toundra arctique.

    Le Pluvier du phare de Chassiron

     

    Le Pluvier du phare de Chassiron

     

    Le Pluvier du phare de Chassiron

     

    Le Pluvier du phare de Chassiron

     

    Le Pluvier du phare de Chassiron

     

    Le phare de Chassiron nous surplombait du haut de la falaise. Après le phare de Cordouan, c'est le plus ancien phare encore en activité sur les côtes françaises. Construit en 1834, il mesure 43 m de haut et son feu est visible à 52 km de distance par temps clair. Il a permis d'améliorer la sécurité des navires qui entrent dans le pertuis d'Antioche, une zone parsemée de récifs située entre l'île d'Oléron et l'île de Ré. Le phare est peint en noir et blanc depuis 1926, afin de le différencier facilement du phare de Cordouan, situé à l'embouchure de la Gironde, et du phare des Baleines, sur l'île de Ré.

    Le Pluvier du phare de Chassiron

     

    Le Pluvier du phare de Chassiron

     

    Le Pluvier du phare de Chassiron

     

    Le Pluvier du phare de Chassiron

     

    Le Pluvier du phare de Chassiron

     

    Le Pluvier du phare de Chassiron

     

    Il est temps maintenant de laisser le Pluvier argenté à ses occupations, sous la bonne garde du phare. A bientôt pour la suite de l'exploration de la côte nord d'Oléron, avec un peu plus d'oiseaux et de lumière…


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    Il n'y a pas qu'en Bretagne que l'on trouve des dolmens. Ces mégalithes sont en fait répandus dans une grande partie de l'Europe. Le département du Lot en compterait entre 400 et 450, sans compter ceux qui ont été détruits au cours des âges. Il s'agit le la plus forte concentration de dolmen de France après l'Ardèche et l'Aveyron. Plus de 30 dolmens lotois sont classés ou inscrits à l'inventaire des monuments historiques. Il faut dire que sur le causse du Quercy il n'y a qu'à se baisser pour trouver les pierres nécessaires à ce type de construction (bon pour les déplacer et les soulever c'est une autre histoire).

    Un après-midi de novembre 2023, alors que la météo annonçait une possibilité d'éclaircie, je décide de m'arrêter à Lentillac-du-Causse, un petit village situé en bordure de la route de Figeac à Cahors, pour prendre l'air et essayer de trouver un des dolmens répertoriés sur la commune.

    Un sentier balisé en jaune démarre non loin de l'église et descend vers le bas du village. Une fois que l'on a trouvé le point de départ, il n'est pas très difficile à suivre.

    En route vers le dolmen

     

    En route vers le dolmen

     

    En route vers le dolmen

     

    En route vers le dolmen

     

    En route vers le dolmen

     

    Assez vite on arrive sur le cause et son atmosphère si particulière. Lichens et mousses m'accompagnent, la pluie se remet doucement à tomber (noter quand même le coin de ciel bleu, une rareté cet automne). Les murets de pierres sèches bordent les chemins et les petits points d'eau. On fait bien attention de refermer les barrières, car comme l'indique un panneau, la brebis caussenarde est une bonne marcheuse. Le causse en automne prend des airs d'Irlande, on ne serait pas étonné de tomber sur des mégalithes !

    En route vers le dolmen

     

    En route vers le dolmen

     

    En route vers le dolmen

     

    En route vers le dolmen

     

    En route vers le dolmen

     

    En route vers le dolmen

     

    En route vers le dolmen

     

    Justement, voici le fameux dolmen, au fond d'un enclos à brebis (ces dernières ne sont pas là par contre). Il s'agit du dolmen de la Pierre-Levée ou Peyrelevade, classé monument historique depuis 1989. C'est un dolmen simple, typique de la région. A l'époque de sa construction, au néolithique (entre 5 000 et 3 000 av. J.-C), le dolmen était recouvert d'un tumulus qui contenait d'autres tombes plus simples. Il est maintenant admis que les dolmens étaient des sépultures collectives. La fonction des menhirs (rares dans le Lot) reste plus mystérieuse.

    En route vers le dolmen

     

    En route vers le dolmen

     

    En route vers le dolmen

     

    Il me reste maintenant à rentrer au village par un autre itinéraire (le sentier fait une sorte de boucle). Il était temps : à peine la voiture démarrée, des trombes d'eau s'abattent sur le village.

    En route vers le dolmen

     

    En route vers le dolmen

     

    Je profite de cet article pour vous souhaiter une très bonne année 2024. Qu'elle vous apporte santé, bonheur, sérénité, et aussi de belles rencontres et de belles découvertes.


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    Le Robin à flancs roux (Tarsiger cyanurus) est un petit passereau qui appartient à la même famille que le Rougegorge familier. On le reconnaît à ses flancs roux et à sa queue bleutée. Le mâle adulte a le dessus d'un beau bleu vif, alors que la femelle et les jeunes de l'année ont le dessus brun. Il niche en Sibérie, en Russie et au nord de la Finlande, et normalement il hiverne en Asie du Sud-Est. Son observation en France est assez exceptionnelle (à peine une mention chaque année). Il y a un an jour pour jour, le 26 décembre 2022, j'ai eu la chance d'observer celui qui était signalé dans le Tarn, à la Réserve Naturelle Régionale de Cambounet-sur-le-Sor. Il est resté sur le site une vingtaine de jours.

    Je n'avais que deux heures sur place pour le trouver. Heureusement, le découvreur et les observateurs des jours précédents avaient fort bien décrit les lieux d'observation et les attitudes de l'oiseau, ce qui m'a grandement aidé à le localiser. Le matin il était souvent vu près d'un observatoire donnant sur un plan d'eau, alors que l'après-midi, il était plutôt dans la haie bordant la réserve, et faisait régulièrement des incursions dans les chênes au bord d'un champ, de l'autre côté d'une route. Une fois repéré, il s'est montré plutôt coopératif pour les photos. En quittant les lieux, j'ai croisé d'autres ornithos qui s'étaient eux aussi spécialement déplacés pour rencontrer la star du moment. Je leur ai donné quelques indications pour les aider dans leur recherche.

    Le Robin à flanc roux

     

    Le Robin à flanc roux

     

    Le Robin à flanc roux

     

    Le Robin à flanc roux

     

    Le Robin à flanc roux

     

    Le Robin à flanc roux

     

    Près de l'observatoire où le Robin à flancs roux avait ses habitudes, d'autres passereaux se nourrissaient de baies, comme ce Merle noir (Turdus merula). La réserve de Cambounet-sur-le-Sor est située à quelques km de Castres. Elle comprend des plans d'eau et des boisements. A part les passereaux, on y observe une multitude d'oiseaux aquatiques, tels que des grèbes, des canards, des cormorans ou des hérons. On peut faire le tour de la zone protégée en empruntant un sentier, et profiter des 4 observatoires pour découvrir les habitants de la réserve sans les déranger. L'accès est libre et gratuit toute l'année.

    Le Robin à flanc roux

     

    Le Robin à flanc roux

     

    Cet article sera probablement le dernier de 2023. Je vous souhaite à tous de bonnes fêtes de fin d'année. On se retrouve l'année prochaine pour de nouvelles aventures et de belles découvertes !


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